So wie auch, und ganz besonders, Lisette Oropesa. Wenn sie die Ophélie gibt, dann bleibt die Figur nicht bloß eine gläsern-zerbrechliche Femme fragile: Stattdessen erfüllt die Koloratursopranistin ihre einmal schlichten, dann wieder reich verzierten Kantilenen mit der Fülle und der Wärme einer Liebenden, die auf für sie unbegreifliche Weise enttäuscht wird und daraufhin in den Tod geht. Ein Hauch Cotrubas klingt da im Timbre an, eine Prise Gheorghiu – und doch ist Oropesa eine Diva eigenen Ranges, die ihre leuchtenden Spitzentöne in zartes Piano zurücknehmen kann: Das provozierte Jubelstürme schon nach ihrer Wahnsinnszene.
Le quatuor de tête n’est pas en reste. D’un soprano à l’agilité confondante, cultivant un phrasé des plus élégants, y compris dans l’aigu souvent sollicité, Lisette Oropesa, aguerrie au répertoire romantique français, compose une grande Ophélie dont on se souviendra longtemps [lire nos chroniques de Mitridate, Les Indes galantes, Lucia di Lammermoor, Adina, Les Huguenots et Robert le Diable].
Elle emplit l'espace sans difficulté, avec une technique parfaite et une diction qui, chez tous, dispense de regarder les surtitres.
Die gesamte Aufführung war fulminant und lief durchweg auf höchstem Niveau ab. Musiker und Sänger im Chor und solistisch lieferten Hervorragendes ab. Wenn eine Künstlerin herausgehoben werden sollte, dann wäre dies Lisette Oropesa als Ophélie: Nach ihren Arien gab es nicht nur tosenden Applaus und Bravos, wie bei den anderen Sängern, bei ihr tobte die Felsenreitschule in einer ehrlich-ausgelassenen Begeisterung. Ihre lyrischen Koloraturen, die Flexibilität ihrer Stimme, die Schönheit des Klangs trotz der hohen musikalisch-gesanglichen Anforderungen – besonders in ihrer Wahnsinns-Arie im vierten Akt – berührten tief und waren unglaublich mitreißend.
Da das Publikum nach einigen Minuten nicht mit seinen Beifallsbekundungen aufhören wollte, gab der Dirigent dem Chor das Zeichen zum neuen Einsatz und setzte die Aufführung mit dem fünften Akt fort. Nicht enden wollender Applaus auch zum Schluss.
Lisette Oropesa surprend par sa densité vocale et séduit par sa virtuosité et son intelligence dramatique.
He was well-matched by his Ophélie, Lisette Oropesa, who melded dramatic sensitivity with a clean, pearly soprano. The technically demanding mad scene, the conclusion to the opera’s broad-strokes depiction of Ophélie’s fragility, was delivered with a delicate effortlessness.
L’Ophélie de Lisette Oropesa tranche avec des Ophélie plus légères qu’on a pu entendre au disque et sur les scènes. Oropesa est un colorature-lyrique, avec des agilités contrôlées, un registre central large et des aigus très bien projetés et homogènes, sans scorie aucune. Elle a certes la technique apprise à l’école de chant américaine, avec le phrasé et la diction qui vont avec, mais en plus, l’intelligence de l’expression et aussi (ce que d’autres chanteuses n’ont pas) l’intuition des personnages qu’elle incarne, elle est immédiatement juste parce qu’elle a une incroyable humanité en scène. Cette carrière nous réservera des surprises, mais elle est toujours le personnage voulu qu’elle soit en collégienne attardée avec son blazer et ses chaussettes, ou en déshabillé d’une intimité déchirante au moment de la folie. Sa scène finale, entre désespoir et hallucination, évidemment survivance d’autres scènes de folie du répertoire, elle sait la rendre singulière, dans un univers totalement onirique et déjanté et en même temps incroyablement réaliste avec ses pas de danse, et surtout sa totale liberté dans son corps : c’est souverain.
Y a su lado impecable, simplemente impecable Lisette Oropesa -una vez más- en su desempeño como Ophélie, un papel que desgrana con insultante facilidad, campaneando su voz sin escollo algún por la gran sala de Bastilla, resolviendo las páginas más intrincadas y exigentes de su parte con una naturalidad abrumadora. La combinación entre el dominio de su instrumento y la frescura de su interpretación resulta realmente excitante.
Lisette Oropesa est une grande artiste, très appréciée à Paris et, dramatiquement, son Ophélie est d’un niveau exemplaire.
Lisette Oropesa (Ophélie) offre son rayonnement scénique, sa sensibilité et sa voix souple et fruitée à une fiancée-écolière qui se révèle merveilleusement expressive dans la folie et le suicide, scènes saluées d’une longue ovation. Admirable artiste à l’impeccable diction française (dont Crescendo a depuis longtemps souligné les qualités).
À la Bastille, Lisette Oropesa, dont le timbre fruité s’épanouit plus radieux que jamais, incarne, elle, une Ophélie juvénile et frémissante, promise à un bonheur qui lui est cruellement arraché.
„Aus allen Logen prasselten Blumensträuße und Kränze wie Hagel.“ Hätte das Publikum der Salzburger Festspiele die Blumendeko vom Abendessen mitgenommen, auch Lisette Oropesa wäre wohl unter Blumen begraben worden, statt als Ophelia ins Wasser zu gehen, wie es der zugrundeliegende Stoff von Shakespeares „Hamlet“ vorsieht. Mitten in der Wahnsinnsszene des vierten Akts beginnt man in der Felsenreitschule mit den Füßen zu trampeln, muss sich Oropesa verbeugen, der Dirigent Bertrand de Billy die Fortsetzung der Vorstellung schließlich erzwingen.
Denn die Szene ist in der Tat irre, in den vokalen Anforderungen, die ihr Ambroise Thomas einkomponiert hat, nachdem sich Wahnsinn in der Oper gern in verrückten Koloraturen ausdrückt. Aber auch, weil Oropesa der Wahnsinn ist. Die Amerikanerin ist die momentan führende Sängerin im seltenen Fach des lyrischen Koloratursoprans. Was nichts anderes heißt, als dass sie einfach alles kann: Triller, Skalen, repetierte Spitzentöne von sensationeller Präzision – und dabei auch noch lyrisch klingen, herzwärmend, ergreifend. Faszinierend, wie weich ihre Höhen anfluten, noch faszinierender, wie sie die für die Uraufführungssängerin „nordisch“ angehauchte Ballade eindunkelt, ihr die schillernde Düsternis eines tiefen Sees gibt.
Actrice centrale de ce succès : la soprano Lisette Oropesa. Elle n’a pas les aigus stratosphériques qu’avait Natalie Dessay (qui les aura jamais ?). Elle n’a pas non plus sa folie théâtrale. Et pourtant, elle offre avec « son » Ophélie, un personnage vocal et théâtral bouleversant d’amour, de désespérance, d’ingénuité et d’authenticité comme il est rare d’en voir et d’en entendre.
L’impermanence du théâtre vivant est chose magique. Il vous emmène dans l’émotion soudaine, vous transporte aux larmes, vous noue délicieusement le ventre. Quelle extraordinaire sensation. Ainsi, Lisette Oropesa (Ophélie), froissant les pages d’un cahier d’écolier pour en faire d’improbables papillons, se lovant dans une baignoire, trônant solitaire au centre de la scène, pour y chanter son À vos jeux, Messieurs… hymne funèbre et désespéré à l’amour qu’elle porte pour Hamlet reste un moment transcendental absolu. Bien sûr, l’inspiration musicale d’Ambroise Thomas illustrant ces strophes tient du génie. Certes, les mots d’Ophélie sombrant dans la folie amoureuse sont d’une force expressive à couper le souffle. Mais, les chanter, les dire comme la soprano Lisette Oropesa, tout à coup soutenue en même temps qu’entraînant un Orchestre de Chambre de Lausanne jusqu’ici presque détaché de l’intrigue, relève du miracle artistique qu’on voudrait ne jamais quitter et voir se répéter sans cesse.
Aux côtés de cette Ophélie miraculeuse, en résonance à ses legato merveilleux, à sa diction parfaite, à son étonnante et parfaite préparation, les autres protagonistes s’investissent dans la trace de la soprano américaine.
A ses côtés, Lisette Oropesa campe une Ophélie tout en délicatesse avec une voix plus large que celles que l’on entend habituellement dans ce rôle, ce qui lui permet de remplir sans problème le grand espace de la Bastille. Le medium est corsé, l’aigu solide et bien projeté, la colorature irréprochable et la diction parfaitement intelligible. Sa scène de la folie, complète avec les reprises, lui a valu une ovation largement méritée.
L'incarnation délicate et virtuose d'une Ophélie sur le fil de la raison par l'excellente soprano colorature Lisette Oropesa.
En effet, à l'instar d'un Donizetti ou d'un Bellini, Thomas offre à son héroïne l'un des airs de «folie» les plus exigeants du grand répertoire lyrique. Avec ici une apothéose dramaturgique et musicale notable!
Wenn eine Künstlerin herausgehoben werden sollte, wäre dies Lisette Oropesa als Ophélie: Nach ihren Arien gab es nicht nur tosenden Applaus und Bravos wie bei den anderen Sängern, bei ihr tobte die Felsenreitschule in einer ehrlich-ausgelassenen Begeisterung. Ihre lyrischen Koloraturen, die Flexibilität ihrer Stimme, die Schönheit des Klangs trotz der hohen musikalisch-gesanglichen Anforderungen – besonders in ihrer Wahnsinns-Arie im vierten Akt – berührten tief und waren unglaublich mitreißend.
Le public, enfin, a fait un triomphe mémorable aux artistes incarnant les deux rôles principaux : Lisette Oropesa, voix tout à la fois agile et corsée (très éloignée des sopranos légérissimes que l’on entend habituellement dans le rôle) impressionne par son impeccable maîtrise technique mais surtout l’émotion qui émane de son chant, culminant dans une scène de folie justement acclamée.
Schon lang eine große Fangemeinde hat hier Lisette Oropesa, die nach ihrer umjubelten „Lucia di Lammermoor“ nun eine weitere legendäre Wahnsinnsszene der Opernliteratur gestalten darf. Und auch als Ophelia spart sie nicht mit perlenden Koloraturkaskaden und hell strahlenden Spitzentönen, die das Publikum in einen frenetischen Taumel versetzen und ihr bereits während der Aufführung nicht enden wollende Ovationen bescheren.
Da gibt es keinen Kniff in der Diven-Trickkiste, den Oropesa nicht beherrscht. Und doch würde es zu kurz greifen, ihr Porträt allein auf effektvolle Stimmakrobatik zu reduzieren. Weil sie auch die emotionale Seite Ophelias nie aus den Augen verliert und deren jugendliche Schwärmerei ebenso glaubhaft spüren lässt wie die Verzweiflung in der Todesszene, die sie in zart gehauchte Piano-Phrasen hüllt.
La voix souple et étendue au beau medium fruité
Ophélie est jouée par Lisette Oropesa. Elle est la chouchou du public vu l’ovation reçue et c’est amplement mérité, dotée d’une belle diction et d’aigus cristallins, elle enchante nos oreilles. Sa présence est rayonnante et sa scène de la folie est mémorable, elle se termine dans une baignoire si chère au metteur en scène.
Ophélie, la fille de Polonius ; celle-ci s’incarne de la même façon, dans une intelligence vocale et dramatique totalement convaincante, grâce à l’éblouissante soprano américaine Lisette Oropesa : ligne infinie et agilité melliflu, tout conspire pour une amoureuse aussi lumineuse qu’éperdue mais impuissante ; finalement suicidaire. Sa scène de la folie est bouleversante, impressionnante et glaçante, stylistiquement indiscutable, malgré parfois, une articulation de notre langue, encore perfectible.
La Ophélie de Lisette Oropesa, como siempre que canta el repertorio francés, también fue de notable relieve (y eso que la vistió su enemigo): se adecuó a lo que le pedía el director de escena (francamente demencial) y cantó estupendamente no sólo la escena de la locura, que fue lo más aplaudido durante el transcurso del espectáculo (el recuerdo agradecido de la gran Dessay estuvo presente para los que tuvimos la fortuna de verla y más de una vez en el papel, pero no con ninguna nostalgia ya que el estado vocal de Oropesa es extraordinario).
The lirico-leggera soprano Lisette Oropesa portrayed Ophelie. Her velvety dark timbre suited a score which is mostly written in the middle of the voice, and her depurated technique enabled her to sing the octave interval from central to high B flat with sweetness and delicacy in the Act two aria “Adieu dit-il,ayez foi.” But, at the same time, her several ascensions to high notes were secure, brilliant, and projected. These included several B naturals in the cabaletta of the second act aria, a high C in the first act duet, and a C sharp in the already mentioned cabaletta. But it was the “mad scene” the audience was waiting for, and Oropesa didn’t disappoint at all. She sang clean scales delivering sparkling B naturals and C sharps, maintained her strong center secure for the ballad section, and fast depurated coloratura for the Waltz sections. The qualities of her voice matched the strange and demanding vocal writing of this long scene which required singing fast and high, slow and central, crazy coloratura, and a secure high register for the last section when the tessitura becomes really high. I can’t say much about her acting as I didn’t understand what was going on in this scene, but she did what she was asked with determination, finishing the scene with a soaring pianissimo high B natural as she disappeared inside a bathtub.
Vrtuosité, légèreté, agilité, bien entendu, mais aussi couleurs dramatiques, endurance, et une grande facilité pour les vocalises, Lisette Oropesa possède tout cela et bien plus encore. Née et formée à la Nouvelle-Orléans en Louisiane, elle sera de retour à Paris dans les Puritains en janvier prochain. Son plaisir d’être en scène, très communicatif et stimulant pour ses partenaires, ajoute encore à sa popularité auprès du public, et c’est incontestablement elle qui, à la fin du spectacle, recueillera les plus spectaculaires faveurs de l’applaudimètre.
Unglaublich, welche Koloratur-Akrobatik Lisette Oropesa im besten vokalen Sinne bei ihrer großen Arie im 2. Teil hören ließ! Das Publikum geriet aus dem Häuschen.
Not surprisingly, Lisette Oropesa’s Ophélie has become one of her operatic calling cards in recent years, with numerous productions to her credit - including last year’s Paris Opera event, in which she starred opposite this evening’s Gertrude, Ève-Maud Hubeaux. The ideal combination of Oropesa’s limpid timbre, technical finesse, and a warmly-winning presence brought anticipated furore and a fully-deserved triumph for the soprano. In keeping with her Hamlet, Oropesa’s interpretation is wonderfully-balanced, moving from her opening Act 1 duet Doute de la lumière through Ophélie’s Act 2 lament, Sa main depuis hier n'a pas touché ma main! to a wonderfully-shaped Act 2 garden scene, Adieu, dit-il, ayez-foi! - and further rising to the great drama of Act 3’s trio with Hamlet and Gertrude. The celebrated mad sccene is a natural show-stealer, and Oropesa brought to it quite consummate stage work to compliment an ideal filigran sweep in vocal range and dynamics - deservedly crowning her evening with a thundering ovation from the house.
Ophelia’s complex mad scene is a welcome island of repose amidst the agonies of marital betrayal, fratricide, and Oedipal vengeance. Warlikowski’s Ophelia presents herself as a ghostly, flighty nocturnal creature, simply dressed with a very plain wig of blond hair describing the wasted life that she foretells in her splendid second act aria “Adieu, dit-il, ayez-foi!”. Thomas’ Ophélie was beautifully sung, and acted with uncanny poise by American soprano Lisette Oropesa. Mme. Oropesa’s upper voice shone magnificently throughout the evening, and of course particularly in the intricacies of the mad scene. For this famed episode her plain blond wig was changed into a splendid, platinum Cleopatra like wig, and among its myriad sections she danced a waltz with a sharply elegant, black clad danseur.
Lisette Oropesa parvient à ressortir toute la tragédie subie par une Ophélie au bord de la rupture et, ultime courage, à mourir littéralement d’amour. La soprano américaine, avec une rare intensité dramatique, a ému le public qui lui a réservé une longue standing ovation.
Al suo fianco straordinaria la prova dell’ Ophélie di Lisette Oropesa, come ogni volta che affronta il repertorio francese: di notevole rilievo (malgrado fosse vestita da un “nemico”) e da brava artista s’impegnava a fare con risolutezza tutte le scemenze ideate per lei dal regista. Cantava stupendamente non solo la scena della pazzia ma anche la prima aria, i duetti e i concertati anch’essa, e a sipario alzato era colei che otteneva l’applauso più lungo e strepitoso.
Comme Hamlet, l’Ophélie de l’opéra d’Ambroise Thomas constitue l’un des personnages les plus exigeants, du point de vue de la tessiture vocale, du répertoire dramatique. La soprano américaine Lisette Operesa, forte d’un impressionnant parcours musical et couronnée déjà par de nombreux prix, qui reprendra à Aix en juillet prochain le rôle de Lucia de Lammermoor de Donizetti, est tout simplement éblouissante. Son jeu coquin et sensible, plein de grâce et de malice, sa voix ensoleillée, qui tutoie les aigus en traversant d’un seul coup la voix lactée de deux gammes entières, avec une diction française parfaite et une maîtrise achevée des tempi et du chromatisme, a emporté le public qui lui a réservé lors de la première plusieurs longues ovations. Aussi vivante que vibrante, cette artiste au sourire ravageur possède un talent du diable qui n’a pas fini de faire parler d’elle.
Die anspruchsvolle Rolle der Ophélie, die als Hamlets Braut unschuldig in dessen Rachepläne verwickelt wird und als "Verstoßene" im emotionalen Chaos Suizid begeht, liegt Lisette Oropesa gut. Von ihrer einsamen Wahnsinns-Szene mit Wechseln von Liebe zu Zweifeln und Verzweiflung, "À vos jeux, mes amis" als Höhepunkt der Oper konnte man nicht unberührt bleiben. Da hat man sich doch eine szenische Fassung herbeigewünscht, welche der hervorragenden Koloratursopranistin mehr Spielraum geboten hätte. Dennoch: das Publikum tobte.
Was Lisette Oropesa in dieser Partie leistet, ist fulminant. Virtuos perlen ihre Koloraturen. Das wie goldener Honig leuchtende Timbre ihres Soprans betört in den lyrischen Passagen. Da fehlt nichts. Ihre mit höchster Intensität vorgetragene Wahnszene versetzt das Publikum in Euphorie.
V koncertním provedení této opery triumfovala v loňském ročníku Salcburského festivalu americká sopranistka Lisette Oropesa. Lze se tedy divit, že letos si vedení letní přehlídky objednalo hvězdnou pěvkyni do další „šílené role“? Určitě ne. Oropesa ve svém pěveckém projevu dokonale spojuje hlasovou lehkost a ohebnost, skvělou techniku a schopnost přesvědčit posluchače, že dokáže pracovat s hlasovým rozsahem a dynamikou, jakkoliv se jí zamane. Sympatická pěvkyně evidentně dělala vše proto, aby v roli Ofélie působila jako disciplinovaná členka celkově velmi vyrovnaného ansáblu, ale málo platné, právě ona vždy dění na jevišti doslova rozsvítila. A její scéna šílenství „Et maintenant écoutez ma chanson … Le voilà! Je crois l´entendre“, kterou si vychutnala sice v koncertní róbě, ale pomuchlaná, rozcuchaná a bosá, to byl skutečný „showstopper“, po němž následoval několikaminutový nadšený aplaus publika. Není divu: tak brilantní kaskádu koloratur, za níž není jen smysl pro efekt, ale i pro drama a celkovou gradaci hudebního čísla, dnešní milovník belcanta opravdu často neslyší.
Die junge Sopranistin Lisette Oropesa verleiht dem Moment mit der feingliedrigen Koloraturarie À vos jeux, mes amis eine Intimität, die ihresgleichen sucht, und löst beim Premierenpublikum Begeisterungsstürme aus.
Lisette Oropesa lässt ihren jungen Sopran in allen Facetten erklingen und legt vor allem in der Wahnsinnsarie mit scheinbar mühelosem Legato und flirrenden Glissandi ein Scheit nach. Oropesas Koloraturen sind frei und von lyrischer Reinheit, ihr sotto voce ist engelsgleich.
Lisette Oropesa also achieved a musical and theatrical triumph as Ophelia, finding the part’s hurt and pathos as well as the terrific staccati and chromatic scales; she has become an excellent interpreter of French opera.
Il faut souligner que cette réussite bénéficie d’une réalisation musicale qui honore l’Opéra de Paris, en réunissant quatre personnalités exceptionnelles pour les quatre rôles principaux : Lisette Oropesa éblouit par sa fragilité humaine (qui n’est en rien vocale !), avec un engagement touchant, la détresse d’une qui n’a pas été touchée par l’aile de la folie et qui ne comprend pas comment son amour lui échappe, qui croit aimer encore un homme, Hamlet, alors qu’elle ne serre plus qu’une ombre. Pour le rejoindre, elle entrera dans les couloirs de la folie sans pourtant y parvenir, Hamlet restant obstinément replié sur cet ailleurs où elle n’a plus sa place. La prononciation française de Lisette Oropesa est exemplaire, sa voix au timbre de pêche séduit dès sa première intervention, bouleverse dans son duo désespéré, apitoie dans cet ultime effort pour gagner « l’autre rive », où elle se noiera
Lisette Oropesa (Ophélie) donne sa scène de la folie in-extenso, avec une large gamme colorature où le contrôle du souffle et de la ligne se jouent d’un espace aussi vaste que Bastille.
L’Ophélie de Lisette Oropesa est tout aussi aboutie. Belle, délicate et vive elle incarne bien cette jeune fille amoureuse jusqu’à la mort. Vocalement il est rare d’avoir une cantatrice aussi complète dans un rôle « à cocotes ». Car les suraigus, les vocalises, les trilles ont été parfaitement interprétés. Mais c’est surtout la beauté de la voix sur toute la tessiture qui séduit. La richesse des harmoniques dans le medium et le grave pourrait par moments évoquer celle si riche d’Angela Georghiu. Quelle artiste ! Face au couple si assorti et si accompli le reste de la distribution tient parfaitement.
Mais Lisette Oropesa possède un soprano pur, au médium bronzé, aux aigus solaires, une virtuosité sans faille et une diction parfaitement intelligible. Sa scène de la folie, en déshabillé, au pied d'une baignoire dans laquelle elle se laissera couler, est saisis- sante. Tout comme son retour muet à la fin, frêle et poétique silhouette de jeune fille à genoux dispersant ses propres cendres d'une urne funéraire.
Avec toutes ces funestes méprises, la voix que Lisette Oropesa offre à Ophélie semble d'autant plus pure, d'articulation, de timbre. Pourtant sa ligne de chant est riche d'un médium nourri et sa prononciation du français appliquée, comme ses coloratures. Son immense longueur de souffle lui permet d'enchaîner plusieurs phrases de vocalises (même si l'aigu n'est pas des plus opulents). Son chant paraît de ce fait d'autant plus clair et cristallin au moment fatidique où Hamlet la chasse vers un cloître (vers la mort en fait). Mais même le timbre éclatant, comme du verre, sait replonger dans le grave, comme tombant "à genoux" (la manière par laquelle Hamlet lui avait juré son amour).
la si lumineuse Ophélie de Lisette Oropesa, soprano brillante, pleine d’ardeur et de ductilité, même dans l’inconfort d’une périlleuse scène de folie où l’aigu et l’expression se déploient sans la moindre fragilité jusqu’à la mort du personnage dans sa baignoire, mort que les chœurs accompagneront d’une bouleversante prière finale.
La transparence du chant, les vocalises irisées et sa simplicité désarmante ont déclenché une salve d'applaudissements bien mérités!
Lisette Oropesa, acrobate sensible, met toute la lumière qu’il faut dans le rôle d’Ophélie, même si l’air de la folie écrit par Thomas est bien laborieux et bien pâlot.
Grâce à une Ophélie d'exception: Lisette Oropesa incarne une jeune femme touchante de fragilité, qui se laisse mourir parce qu'elle se criot abandonnée par Hamlet. La chanteuse n'hésite pas à se lancer dans des vocalises époustouflantes en se tenant debout sur les bords d'une baignoire. Une scéne que les spectateurs n'oublieront pas de sitôt. La soprano réussit ensuite l'exploit de chanter recroquevillée au fond de la baignoire, avant de remonter lentement la tête en filant des pianissimi éthérés. Frissons garantis! La prestation est d'autant plus remarquable qu'il s'agit d'une prise de rôle.
Was Lisette Oropesa hier leistet, allein schon darstellerisch mit ihren Grenzgängen auf den Rändern einer Badewanne, in der sie sich am Ende ertränkt, vor allem aber stimmlich, kann einem Schauder über den Rücken jagen. Das helle, ausstrahlungsstarke Timbre, die makellose, ungeheuer präzis zeichnende Beweglichkeit und die geradezu sensationelle Höhensicherheit sorgen zusammen mit der szenischen Präsenz der fragilen Sängerin für das Glanzlicht des Abends.
Exemplary in this demanding coloratura role was soprano Lisette Oropesa, whose voice seems to grow richer and more refined with each appearance. She has sung the role on stage before, and the sense of a specialist’s knowledge came through from her love duet in Act I and Act II scene onward.
Oropesa’s coloratura exploits, especially in the show-stopping mad scene that encompasses all of Act IV, revealed consummate control and grace. Incendiary high notes floated, chromatic runs slid downward with clarity, and trills glimmered. Particularly convincing were the runs that rocketed upward, ending abruptly as high as the E off the staff, incarnating the character’s mad outbursts.
Lisette Oropesa, amatissima dal pubblico parigino, ottiene un altro grandissimo successo. La voce non teme gli ampi spazi del teatro parigino e si espande con grande agio, soprattutto nei centri e negli acuti. Facilità di emissione, vocalizzazione precisissima, trilli nitidi sono alcune delle caratteristiche più evidenti.
Lisette Oropesa se ha izado por derecho propio hasta el estrellato de la lírica, y no creo que haya soprano coloratura más solicitada que ella en estos momentos. Su cantó rozó la perfección: buen volumen, agudos seguros, voz cristalina, un bonito vibrato que la hace correr, coloraturas impecables..
À rebours des archétypes éthérés Lisette Oropesa fait chatoyer la sensualité frémissante d’une Ophélie
Königin des Abends: Lisette Oropesa
Und eine überragt sie alle: die amerikanische Sopranistin Lisette Oropesa überflutet als Ophelia Orchester wie Ensembles mit ihrem glitzernden, berückend schönen Sopran, den sie mit atemverschlagender Perfektion in die höchsten Höhen führt.
Beim ohrenbetäubenden Jubel nach ihrer Wahnsinnsarie fürchtet man kurz um die Statik des Hauses und um den Fortgang der Oper.
Anders als Soprane vom oft geschmähten Typus der „Ziersängerinnen“ hat die amerikanische Sopranistin Lisette Oropesa einen samtigen Sopran mit einem dunklen, matt-silbernen Timbre. Ophélies Klage über die erkaltete Liebe Hamlets – „Adieu dit-il, ayez foi“ – tauchte sie einen falb-fahlen, wie von einem matten Schleier umhüllten Klang von Schmerz und Trauer. In der Konfrontation mit Hamlet überzeugte sie durch dramatisches Agieren mit den Mitteln des verbalen Espressivo. Die zehn Minuten lange Szene, in der die in den Wahnsinn geflüchtete (oder getriebene) Ophélie von einer Wassernymphe singt, die Männer in den Tod lockt, gehört zu den berühmtesten Beispielen der Wahnsinns-Arie im 19. Jahrhundert. Welch expressive Spannung in dieser scheinbar dekorativen Musik verborgen ist, hat Maria Callas offenbart. Lisette Oropresa zeigte sich, ohne jede manieristische Anpassung, von ihr inspiriert. Sie führte ihre Stimme ebenso sicher durch Regionen, in denen die Stimme bis zum B und Cis gelangt, wie durch die ohne Zwitscherklänge verniedlichten Koloratur-Kaskaden des Walzer-Abschnitts.
La soprano Lisette Oropesa, de pureza vocal radiante, encarnó a una admirable Ofelia. Vestida con un camisón blanco, la cantante norteamericana consiguió aterrarnos en una alucinante escena de la locura con inmensas agilidades cantadas hasta el borde del aliento.