Cette dernière est incarnée pour cette série de représentations par Lisette Oropesa, qui triomphe de la soirée avec agilité, dans tous les sens du terme. Cléopâtre arrive juchée sur la statue de Ramsès II, la parcourant, minaudant et narguant son frère de là-haut, triomphant de sa féminité sur lui. La voix, au timbre très reconnaissable, semble toujours cacher un sourire. Les aigus sont frais, déjà audibles dans les harmoniques du médium et les ornementations, filées, se dirigent vers les points les plus hautes de sa tessiture, à l’image du personnage espiègle qu’en fait cette mise en scène.
Libérée, épanouie, heureuse, telle apparaît en revanche Lisette Oropesa dès son entrée en scène, tenue légère et pas sautillant. Caractère badin traité sur le mode souriant, voire comique, au premier acte, Cléopâtre gagne en densité mélancolique, tragique même, lorsque son frère Ptolémée abat sa vindicte sur elle. La soprano américaine fait cadeau de son timbre fruité, ensoleillé, sensuel sans l’ombre d’une vulgarité, aux airs insouciants ou triomphants comme aux lamenti poignants : « Si tu n’as pas pitié de moi, ô juste ciel, je vais mourir »…
In questa versione, Cleopatra è il fulcro dell'azione e in questo senso il soprano Lisette Oropesa non ha deluso in nessun momento. Perfetta dal punto di vista attoriale, piena di simpatia e di partecipazione, ha affrontato tutte le insidie della partitura, sia nei momenti di lirismo sia in quelli di forza e agilità. Una grande serata di trionfo per il soprano di New Orleans di origine cubana.
Handel’s world was vibrantly alive with excellent performances by Lisette Oropesa’s Cleopatra and Gaële Arquez’s Giulio Cesare. Louisiana (USA) born Mlle. Oropesa is quite shapely, easily embodying the arrogant and calculating sirene of myth. As Handel’s heroine she is also a sincere lover, ready to die as her brother’s prisoner. As defeated as she was in her heartbreaking “Piangero la sorte mia,” we were smitten by its sincerity. An estimable technician of beautiful voice she wove the florid lines of her multiple arias into a convincing whole.
A l’exemple de Lisette Oropesa qui, après avoir triomphé sur les scènes internationales -Traviata, Gilda, Lucia di Lammermoor, récemment Ophélie, comme dans les premier rôles de Mozart, Rossini, Bellini, Donizetti, propose ici une radieuse incarnation de Cleopatra.
Ballerine, gymnaste, elle se joue des chausse-trappes scéniques prêtant sa vivacité, sa grâce et son chic à la séductrice égyptienne, allant jusqu’à s’approprier des mimiques de meneuse de revue -on pense à Mistinguett- conçues à l’origine pour Natalie Dessaye.
Du premier au dernier instant, elle déploie sans faiblir un chant lumineux, sain, fruité à souhait. Elle sait également susciter l’émotion lorsque, souveraine déchue, elle se révèle dans sa vérité de femme et sa dignité. Il est permis de chérir les Cléopâtres valétudinaires qui compensent la ténuité par l’agilité mais, également, d’admirer chez cette grande rossinienne la plénitude d’un chant qui, jusque dans des ornements, se met uniquement au service de l’expression.
It’s hard to imagine a more appropriate choice for the role of Cleopatra than the incandescent Lisette Oropesa. A coquette par excellence, she has the vocal and dramatic prowess to embody Ptolemaic Egypt’s last queen. Her glorious lyric coloratura had just the right timbre, feminine and fruity. Vocally, she excelled in all her arias, but her Act II aria “V’adoro pupille” was the most sensual. Technically, her Act III aria “Da tempeste il legno infranto” was the most dazzling.
Oropesa’s soprano simply dazzled in the seductive “V’adoro pupille,” and she convincingly made the key dramatic arc from sexy schemer to a heroine of profound feeling
La prestation de la soprano Lisette Oropesa dans le rôle de Cléopâtre est tout aussi surprenante, surtout que nous ne sommes pas habitués à l’entendre dans ce répertoire. Elle est tout à fait piquante et séductrice théâtralement, et possède une maîtrise totale de son instrument. Elle est ravissante et bouleversante dans « V’adoro, pupille » et « Se pietà di me non senti » respectivement, dans l’acte 2, puis virtuose et légère dans son air final à l’acte 3 « Da tempesta il legno infranto ».
American soprano Lisette Oropesa (November 10, 14, 17) is stunning in her company debut as Cleopatra
La si belle Lisette
Cléopâtre c’était la très belle Lisette Oropesa, à la plastique irréprochable qui rend si crédible l’amour que lui porte Jules César dès le premier regard alors qu’il ignore encore qui elle est.
Actrice-née, Lisette Oropesa a immédiatement les faveurs du public qui ovationne littéralement chacune de ses arias
Her voice is like elastic: She produced thrilling trills and staccato high notes, and her slim, graceful body performed eloquently – especially in her "victory" dance when she learns her rotten brother is dead and Caesar is alive.
Lisette Oropesa appare nella piena maturità vocale e si fa luce sin dalle prime arie, per poi imporsi nel corso del secondo atto con un'intensa esecuzione di “Se pietà di me non senti” e soprattutto nel terzo con una pirotecnica “Da tempeste il legno infranto”.
Pour ce qui concerne la distribution vocale, la divine surprise vient de la soprano Lisette Oropesa, qui incarne une Cléopâtre doublement séductrice par son physique et sa voix aussi souple que puissante,
En Cléopâtre, à peine vêtue d’une tunique blanche presque transparente, la fabuleuse soprano cubano-américaine Lisette Oropesa impose quant à elle une agilité, une précision souveraine dans les trilles acrobatiques de la partition.
Oropesa is an elegant and magnetizing leading lady. Her portrayal of Cleopatra is strong and confident — everything you expect the queen to be. The American soprano’s performance is augmented by her lovely voice as she sings Handel’s gorgeous music.
Il est ici confié à Lisette Oropesa qui assume le tour de force de ce rôle aux 8 airs et au sublime duo final avec César. 8 airs et comme l’acmé d’une danse des 7 voiles dans son costume en semi-nudité feinte, mais d’une sensualité assumée, féline et incandescente. Sa voix finement tissée comme de la soie est de même : rayonnante dans les aigus, riche dans le médium et toujours sonore, même dans les tons graves.