Interview - Tribune de Genève
Lisette is interviewed by the Tribune de Genève
Soprano | Lisette Oropesa | |
Piano | Alessandro Praticò |
A voice both crystalline and strikingly powerful, possessing dizzying coloratura and a flawless technique: from Milan to Vienna, and from New York to Rio, via Munich, Madrid or Tokyo, the American soprano of Cuban descent Lisette Oropesa is fought over by the greatest stages. With more than 45 roles in her repertoire, she virtuosically juggles repertories, dazzling as much with Donizetti, Verdi and Mozart as in French ‘grand opera’ (Marguerite de Valois in Les Huguenots or Mathilde in Guillaume Tell). Ten years after her debut at the Grand Théâtre de Genève – as an unforgettable ‘trapeze artist’ Gilda in Robert Carsen’s circus Rigoletto – she is finally back at Place de Neuve for one special concert. In the spotlight will be the French repertoire to which she is profoundly attached, as well as the bel canto art she has mastered to perfection and which so perfectly suits her agility and great musicality. Add to all this the generosity and luminosity of her stage presence, and we can be certain that Lisette Oropesa will bring us an evening rich in emotions and sparkle.
MAURICE RAVEL
Chanson Espagnole
Vocalise Étude en forme de Habanera
LEO DÉLIBES
Boléro - Les filles de Cadix
JULES MASSENET
Chanson andalouse
Sevillana - A Séville, belles Señoras
GEORGES BIZET
Oeuvre ton coeur
Adieux de l'hôtesse arabe
GIACOMO MEYERBEER
Robert, toi que j'aime
GAETANO DONIZETTI
Prendi per me sei libero
SAVERIO MERCADANTE
La stella
La primavera
GIUSEPPE VERDI
È la vita un mar d'affanni
Stornello
Chi i bei dì m'adduce ancora
Perduta ho la pace
GIUSEPPE VERDI
Merci, jeunes amies
Lisette is interviewed by the Tribune de Genève
Un menu conséquent en somme, que la soprano vedette dévore avec un appétit qui semble plus que jamais venir en chantant. L’interprète confère à chaque mot tout son sens, à chaque émotion tout son poids, qu’il s’agisse d’évoquer l’amour, la peine, le rêve ou le regret. De cette Andalousie dont il est d’abord question, l’artiste restitue la chaleur et l’âme, dansante et enivrante, d’une voix aussi large que les jardins de l’Alcazar, avec un timbre aussi chaud et fleuri qu’une rue du vieux Cadix. Il y a aussi ce soleil, éclatant, qui émane d’aigus hardis mais tout en maîtrise, ici triomphaux, là presque susurrés, mais toujours d’une implacable tenue sonore. Le public s’en délecte, applaudissant après chaque mélodie cette artiste n’hésitant pas, à l’occasion, à esquisser quelques pas de danse chaloupés.
— Pierre Géraudie • Olyrix
Dès les premières notes ravéliennes de la Chanson espagnole (extrait de Quatre chansons populaires), on retrouve une Lisette Oropesa à la voix bien structurée, sans grands effets, dotée d'une grande maîtrise du volume sonore. Dans sa Vocalise en forme de habanera, on se plait à entendre l'impeccable et époustouflante technique vocale de la soprano, la légèreté du timbre et l'aisance des vocalises. Puis avec Les filles de Cadix de Léo Delibes, la voix se colore soudain d'accents inattendus d'un chant légèrement voilé à l'instar des interprètes du siècle dernier.
— Jacques Schmitt • ResMusica