Außerdem ist ein Protagonisten-Ensemble auf der Bühne, das man in der Ausgewogenheit und Qualität wohl nur in Paris zusammenbekommt. Nicht nur, weil sie die Königin Marguerite de Valois verkörpert ist sie an der Spitze zu nennen: Lisette Oropesa präsentiert die halsbrecherischsten Arien ganz leicht, selbstverständlich und ohne Druck. Perfekte Piani krönen ihre wahrhaft königlichen Auftritte. Eine Perfektion, die die Pariser mit ausgiebigem Szenenapplaus belohnen
Au sommet, Lisette Oropesa, remplaçant Diana Damrau, montre qu’elle est prête à un répertoire que peu de sopranos abordent sans crainte. Confinée aux Nanetta et aux Gilda, aux Sophie –de Werther, en début de carrière, elle montre en Marguerite de Valois une pleine maîtrise belcantiste, avec un contrôle de tous les instants, des aigus faciles, des filati de rêve, et une impeccable diction comme tous les grands chanteurs de ce répertoire. On entend derrière cette voix qui remplit aisément le vaisseau bastillais des héroïnes verdiennes (on rêve d’une vraie Hélène des Vêpres siciliennes), mais aussi toutes les héroïnes belliniennes : quelle Giulietta elle sera, mais quelle Marguerite de Faust de Gounod, et quelle Isabelle de Robert le Diable, tout un répertoire s’ouvre qui a peu de titulaires aujourd’hui douées de cette force, de cette technique et de cette aura scénique. Lisette Oropesa a conquis là – on s’y attendait‐ ses galons de star belcantiste.
Diese werden angeführt durch Lisette Oropesa (statt der ursprünglich angesagten Diana Damrau) als exzellente Marguerite de Valois. Ihre berüchtigt schwierige Arie „O beau pays de la Touraine“, mit wunderbaren aber sehr sehr langen Koloraturen, war der Höhepunkt des Abends.
Lisette Oropesa est une Marguerite exceptionnelle, qui sera ovationnée aux saluts. Elle ne fait qu’une bouchée du rôle à multiples facettes de Marguerite de Valois, virtuose ébouriffante ne reculant devant aucune ornementation, elle propose un exceptionnel « Ô beau pays de la Touraine » dès le début du II, souligne presque immédiatement la légèreté de « Ah si j’étais coquette ». On pourra regretter qu’elle peine davantage à incarner la souveraine en colère et impuissante mais quelle technique ! Le timbre est pur, le vibrato parfaitement maitrisé, les vocalises sont d’une précision diabolique, les pianissimi enchanteurs et le messa di voce souverain.
Par bonheur, Lisette Oropesa a pris le rôle de Marguerite de Valois et y est absolument fabuleuse. Délicate autant qu’agile dès le radieux« Ô beau pays de Touraine » qu’elle chante en barbotant pieds nus dans les bassins des jardins de Chenonceaux agitant avec vivacité sa longue rouge. La jeune soprano fait preuve d’un panache hors-pair et d’une irrésistible séduction à chacune de ses apparitions.
Lisette Oropesa was a splendid substitute, combining absolute technical assurance with a deft actorly portrayal of a naïve, self-involved royal.
Diese werden angeführt durch Lisette Oropesa (statt der ursprünglich angesagten Diana Damrau) als exzellente Marguerite de Valois. Ihre berüchtigt schwierige Arie „O beau pays de la Touraine“, mit wunderbaren aber sehr sehr langen Koloraturen, war der Höhepunkt des Abends.
Lisette Oropesa non solo esegue deliziosamente tutti i coccodè di Margherita di Navarra ma canta e recita con un’ironia così piccante e raffinata che il soprano «à roulades» sembra un personaggio vero.
Y para terminar Lisette Oropesa, el gran triunfo de la noche. Es una maravilla escucharla. Su virtuosismo nos enamora, haciendo que hasta cinco horas de opera se nos quedan cortas para escucharla a ella. La más aplaudida de la noche ofrece un papel esplendido, y no solo vocalmente ya que en la escena también es un gozo. Su primera aparición nos deslumbra, sus coloraturas y trinos infinitos, sus pianísimos imposibles y su dulzura vocal le garantizan al final de la noche una ovación completa por parte del público de Paris. La ausencia de Damrau así se lleva mejor.
Oropesa no és una dramàtica coloratura i més aviat s’alinia en els líriques coloratura, però la seva extraordinària qualitat vocal i tècnica va fer que el temps s’aturés i en la immensa sala de La Bastille es produís el silenci de les grans ocasions i ella dominés a plaer de manera encisadora totes les virtuoses coloratures de “Ô beau pays de la Touraine” i la corresponent cabaletta. El domini de la veu, el registre ampli, l’emissió nítida, les notes flotants, les agilitats, trinats i salts van ser prodigiosos i per primera i única vegada durant la representació i de manera espontània el públic va irrompre en acabar l’escena en una calurosa, llarguíssima i alliberadora ovació. Només es pot dir una cosa BRAVISSIMA!
he casting was bedevilled by illness, first Diana Damrau dropped out to be replaced as Marguerite by Lisette Oropesa who learned the role in under a month. Then Bryan Hymel departed due to illness too, leaving even less time for Yosep Kang to take on the role of Raoul (Kang sang it with the Deutsche Oper in Berlin and sings the role in Dresden next year). Oropesa's assumption of the role of Marguerite was remarkably assured, but Kang did not feel as if he had had time to run it in properly.
Oropesa was simply stunning as Marguerite. It is not a large role, Act Two and the end of Act Three (no wonder Joan Sutherland chose it as her final role at the Sydney Opera House), but Oropesa made it count. She combined sparkling coloratura with a delightful personality, this was definitely a star turn.
En revanche, Lisette Oropesa est SUBLIME. Vraiment. Jamais je n’ai entendu quelqu’un autant ovationné à Bastille (et pourtant j’ai assisté aux adieux de Natalie Dessay au rôle de La Fille du régiment). Cette fille a une voix d’une pureté incroyable, je pense qu’elle pourrait tirer des larmes à une pierre. Ses solos étaient des moments de grâce qui à eux seuls justifiaient tout le spectacle.
Dans le deuxième acte, c’est l’apparition : en Marguerite de Navarre d’un autre château blancs aux arabesques (et aux bains à la Ingres un peu clichés), la divine Lisette Oropesa (lire notre interview) est à la hauteur de toutes nos attentes. Elle ne fait que nous éblouir au fur et à mesure que progresse l’acte autant par sa voix puissante que par son jeu et l’on fond à l’écoute du formidable « Ah ! si j’étais coquette ».
La grande surprise vient de la lumineuse et brillante Lisette Oropesa qui livre une prestation exceptionnelle. Magnifique actrice, sa ligne de chant est fine et puissante, elle se défait avec une aisance déconcertante des vocalises d’une partition pourtant délicate, à l’image d’un « Sombre chimère » gracieusement exécuté dès l’Acte II. Pétillante et affirmée, Lisette Oropesa reçoit pour cette prise de rôle les acclamations justifiées d’un public enjoué.
Julie Robard-Gendre et Elodie Hache sont également à noter pour la clarté et les coloris du chant, mais s’il faut ne garder qu’un souvenir de cette production, c’est avant tout celui de l’héritière d’un rôle d’abord prévu pour Diana Damrau, la magnifique Reine Marguerite de Valois portée à l’extase dans l’incroyable contrôle du souffle, la superbe agilité des vocalises et la sublime délicatesse des piani de Lisette Oropesa.
Mais l’Urbain de Karine Deshayes est un plaisir de roi : projection fière et joueuse, brillance et diction, personnage scénique, tout est là et ravit. Et elle ne le cède en rien en abattage à Lisette Oropesa (remplaçant Diana Damrau initialement distribuée, mais qui s’était retirée de la production à la mi-août), grande triomphatrice de la soirée tant sa Marguerite paraît se défier d’un clin d’œil de toute la pyrotechnie convoquée par Meyerbeer : suraigus, traits, longueur de souffle, nuances et virevolte, elle semble ébouriffante sans y penser – un comble, et le signe d’une très grande, de celles dont le chant est sourire. Soudain Marguerite annonce Zerbinette, épiphanie qui déborde le cadre d’une œuvre et emporte tout – salle, intrigue, partenaire – sur son passage. Un tel moment vaut à lui seul le rendez-vous à demi manqué avec un illustre fantôme du répertoire.
personifiziert in der großen Entdeckung des Abends, der Amerikanerin Lisette Oropesa: eine kokette Königin von Kopf bis Fuß, eine unwiderstehliche Charme-Offensive für Raoul, der sich sogleich in sie verliebt, und mit einem Sopran begnadet, den sie mit souveräner Leichtigkeit, technischer Brillanz und perfekter, nicht wahrnehmbarer Atemführung durch ihre trillernden Koloraturen führt – minutenlanger Beifall in der Bastille.
Bei den Protagonisten hatte man zwei gesundheitsbedingte Ausfälle zu verkraften. Dass die Starsopranistin Diana Damrau für die Rolle der Marguerite durch die weniger bekannte Lisette Oropesa ersetzt wurde, erwies sich indes als kein Nachteil. Die Amerikanerin verfügt über einen sensationellen Koloratursopran, traumwandlerische Sicherheit in höchsten Höhen sowie Reichtum an Farbgebung und dynamischer Gestaltung. Und sie setzt ihren Charme so zielsicher ein, dass die verfeindeten Parteien wie Lämmer vor ihr hinknien. Nach ihrer Auftrittsarie im 2. Akt erntet Oropesa minutenlangen Szenenapplaus.
Nicht nur, weil sie die Königin Marguerite de Valois verkörpert ist sie an der Spitze zu nennen: Lisette Oropesa präsentiert die halsbrecherischsten Arien ganz leicht, selbstverständlich und ohne Druck. Perfekte Piani krönen ihre wahrhaft königlichen Auftritte. Eine Perfektion, die die Pariser mit ausgiebigem Szenenapplaus belohnen.
En revanche, deux femmes dominent le spectacle, d’abord la Reine Marguerite de l’américaine Lisette Oropesa, éblouissante de bout en bout, avec un timbre caressant qui demeure chaud jusque dans les aigus et suraigus dont elle se joue avec une facilité déconcertante. Un souffle aux ressources impressionnantes, des couleurs chatoyantes, des sons filés qui laissent pantois : à 35 ans, elle se hausse d’emblée de Reine de Navarre en Reine de Paris ! De surcroit, son abattage de meneuse de revue au sourire craquant fait fondre la salle, à ses pieds à la fin de ce deuxième acte où son brio fait merveille.
American soprano Lisette Oropesa sang the benevolent Queen spectacularly, with regal confidence, a diamond-bright voice, and pinpoint accuracy in the most difficult coloratura passages.
In Act 2, Lisette Oropesa stopped the show with dazzling coloratura as Marguerite de Valois. It’s an unashamed showpiece and Oropesa pulled out all the stops: girlishly carefree throughout (Marguerite was only 19 at the time of the action, a few days after the wedding which made her Queen of Navarre), elegantly romantic in “Ô beau pays de la Touraine” and extremely naughty in “Ah! Si j’étais coquette”. Oropesa comprehensively conquered the hearts of the Paris audience, a particularly extraordinary performance given that she was a late replacement for Diana Damrau and only had three weeks to learn the role.
Au premier rang d’entre eux figure Lisette Oropesa (Marguerite en lieu et place de Diana Damrau), qui reçoit une véritable ovation lors des saluts finaux. « Je suis musicienne », nous confiait-elle dans l’interview qu’elle nous accordait il y a quelques jours. De fait, pour sa prise de rôle au pied levé, elle fascine le public par sa virtuosité. Sa voix pure et coquettement vibrée reste colorée. Accompagnée des vagues du violoncelle, les pieds dans l’eau, elle laisse écouler avec détachement les vocalises ciselées dans des flux et des reflux nuancés, jusqu’au sein d’un même souffle (les fameux messa di voce). Ses intenses pianissimi ou ses trilles projetés dans des envolées lyriques provoquent un feu d’artifice vocal brûlant tout sur son passage. Mutine et joueuse d’abord, il lui manque ensuite, lorsque le drame se noue sous ses yeux, l’autorité souveraine et la royale colère qui marqueraient plus nettement l’évolution du personnage.
Con su canto pluscuamperfecto, límpido y preciso, de una seguridad intachable, Lisette Oropesa cosechó las ovaciones más sonadas y merecidas de la velada con su grácil encarnación de Marguerite de Valois.
La soprano estadounidense tuvo que aprenderse en menos de una semana su parte después de sus actuaciones de este verano en Pésaro al lado del mismo Mariotti, quien la propuso para el papel. La escuela belcantista que Oropesa lleva a sus espaldas la hicieron triunfar en el personaje de Margarita de Valois (obtuvo la gran ovación de la noche). Su acercamiento a la reina de Navarra es delicado, juvenil, con unas estratosféricas coloraturas interpretadas con excelente precisión. Quizás se podría pedir más cuerpo a su voz, pero su interpretación enamoró al público de la Bastilla con sus agudos etéreos y sus medias voces. ¡Brava!
Dans ce climat où le combat contre l’ennui devient la grande affaire du spectateur, un miracle s’accomplit à l’acte II. Au milieu de sa cour, Marguerite de Valois – qui appelle vainement de ses vœux la réconciliation entre catholiques et protestants – trouve en Lisette Oropesa une ambassadrice souveraine, irrésistible.
Aimable jeu
Vêtue d’une vaporeuse robe rouge rehaussant son adorable physique, la soprano américaine rayonne, incontestable étoile de la soirée. Rien ne résiste à sa voix, légère et pourtant magnifiquement projetée dans l’immense hall de la Bastille, ni à sa technique qui triomphe des traits les plus redoutables comme s’il s’agissait d’un aimable jeu.
On découvre donc l'Américaine Lisette Oropesa avec bonheur: timbre léger et virtuose, jolies couleurs, son "tube", "Ô beau pays de la Touraine", est très réussi, le reste n'est pas mal non plus. Comme comédienne elle est charmante (la séduction de Marguerite et la morgue d'une reine) même si elle a moins de présence pour séparer les combattants mais après tout, la vraie Marguerite y a échoué aussi...
The best singing in the cast came from soprano Lisette Oropesa as Marguerite. Oropesa’s faultless technique made “Ô beau pays de la Touraine” the finest display of coloratura singing heard at the Opéra in recent years. Close trills and a soaring altissimo, coupled with a charming stage presence, earned the American soprano the warmest applause of the evening.
Anche Diana Damrau aveva tempo fa abbandonato la produzione, ma in questo caso il teatro ha avuto l’agio e la fortuna di trovare una sostituta all’altezza del compito. Lisette Oropesa, nonostante l’annuncio di indisposizione prima dell’inizio dello spettacolo, è stata una Marguerite elegantissima, con quel tanto di coquetterie necessaria. In grado di affrontare tutte le ornamentazioni richieste e di aggiungerne altre con incantevole e spericolata disinvoltura, ha ricevuto vere e proprie ovazioni, tanto da poterla definire, senza timore di essere smentiti, la regina della serata.
L'autre remplacement de ce plateau frappé de malchance est pour le meilleur, grâce au chic et à l'agilité irréprochables de la Marguerite de Valois de Lisette Oropesa.
Annoncé longtemps à l’avance, le forfait de Diana Damrau a permis d’entendre la Marguerite de Valois de Lisette Oropesa, grande gagnante à l’applaudimètre, exquise de timbre, de charme et de souplesse.
Lisette Oropesa est l'autre plaisir coupable de la soirée. Elle incarne avec un abattage exceptionnel toutes les facettes de la reine Marguerite, se jouant des vocalises, variations (dès son second couplet de l'air d'entrée), suraigus ou sons filés. Scéniquement, le personnage est délicieux. Les très nombreux seconds rôles sont globalement correctement tenus.
Ainsi de la soprano Lisette Oropesa (cf. article Crescendo, Festival de Pesaro 2018) qui illustre avec autant de sensibilité, de charme que d’éclat, la « manière » belcantiste du compositeur. Future reine de France, le personnage de Marguerite de Valois, relève -dans les codes belcantistes- de la catégorie des divinités, telle Vénus. A ce titre, elle se voit confier des airs ornés, vocalises et cadences, toutes formes stylistiques qui révèlent l’instant mystérieux où le chant s’émancipe du mot et de la gravité terrestre. La soprano américaine met sa science de la « messa di voce » (prendre le son piano en le faisant croître et décroître sur le même souffle), trilles ou cadences au service de l’expressivité tandis que son endurance de marathonienne, son intelligence, la sympathie naturelle qu’elle inspire, lui valent un triomphe.
Malchance partagée car le rôle de Marguerite de Valois était de loin celui le mieux tenu, par Lisette Oropesa, qui remplaçait Diana Damrau initialement prévue: une grande voix claire, phrasant superbement les longues séquences de ses airs surdimensionnés, à la virtuosité se jouant de toutes les difficultés techniques. Cette chanteuse au physique très avantageux et majestueux avait tendance à parader un peu trop à la manière d’une chanteuse de music-hall, un des partis pris très contestables de la direction d’acteur en général.
the soprano Lisette Oropesa sounded lucid and silky, radiating good intentions,