Après sa remarquable et remarquée prise de rôle en Marguerite de Valois dans Les Huguenots au mois de septembre, Lisette Oropesa conquiert à nouveau le cœur du public parisien avec le rôle d’Adina, qu’elle connaissait mais n’avait jamais interprété à la scène. La soprano américaine prouve ici qu’elle est aussi à l’aise dans la comédie que dans le drame. Elle s’affirme ainsi, après Lucia di Lamermoor, comme une des meilleures interprètes actuelles du belcanto italien. Sa maitrise du souffle et son aisance vocale, tant dans les vocalises que dans les sons filés n’ont d’égales que la présence charmante et le naturel comique de son jeu. Elle est une Adina piquante et touchante, moins « bitch » que dans la conception du rôle qu’elle nous exposait dans sa récente interview. Quel Nemorino n’aurait pas succombé ?
Avec son jeu scénique et vocal tout en finesse, celle qui a récemment mis Bastille à ses pieds dans Les Huguenots continue sur sa lancée. Timbre ardent, projection homogène sur toute la tessiture, vocalises agiles, aigus scintillants, Oropesa a pour elle tous les atouts… et elle en use avec élégance et facilité, jouant plus qu’elle ne chante.
Lisette Oropesa made her role debut as Adina with a great success. Even if “L’Elisir d’Amore” seemed to work better in a more traditional take, Adina’s character benefited greatly from a modern context. She seemed more real as a lovely, kind, but a bit fickle girl with hopes and dreams than just a proud and responsible landowner.
Oropesa started “Della crudele Isotta” in a quiet and gentle manner, but later showed off her powerful voice. There was tremendous confidence throughout as she jumped in the hay despite having been injured during rehearsals. This alone kept audiences on their toes.
Her “Prendi, per me sei libero” in Act two was just splendid. This aria has a high tessitura and Oropesa matched it beautifully with lovely coloratura.
24 heures après avoir chanté la dernière des neuf représentations des Huguenots (auxquels elle glisse une référence en proposant la « Reine Margot » lorsque Dulcamara cherche le nom d’Isolde), qui l’ont vu triompher (lire notre compte-rendu) en remplacement de Diana Damrau, la piquante Lisette Oropesa enchaîne avec la Première de l’Elixir d’amour, qu’elle a répété en parallèle (comme elle nous l’indiquait en interview). Pour autant, sa voix garde sa fraîcheur délicate dans le médium et sa finesse acidulée dans l’aigu. Son vibrato rapide et fin se module selon les intentions du personnage, accompagnant ainsi les nuances du chant. Elle garde une grande énergie sur scène, ne ménageant pas ses efforts, en femme volage et capricieuse, mais touchante dans le dénouement.
Après des débuts salués et remarqués dans Les Huguenots le mois dernier (voir WT ), Lisette Oropesa confirme son talent en Adina et fait montre d’autant de facilité dans cet opera buffa que précédemment dans le drame. Sans entacher une prestation pleine d’assurance, de finesse et d’humour, la soprano semble parfois légèrement sur la retenue : fatigue légitime ou gestion de l’effort ? Quoi qu’il en soit, elle reste éblouissante et présente une ligne de chant à la fois délicate et percutante, avec des aigus soyeux, des vocalises délicatement disséquées, tel ce Prendi, per me sei liberotout de grâce. Le public parisien salue cette fois encore l’Américaine qui a décidément trouvé à Bastille une nouvelle maison.
Lisette Oropesa, qui s’était illustrée quelques jours plus tôt en Marguerite dans Les Huguenots, quitte sans encombre les parures de reine pour son fichu de paysanne. Sa force réside dans ses roucoulements de coloratura, où sa voix claire claironne avec une belle agilité. Moins chaleureuse que Vittorio Grigolo, son jeu est tout aussi convaincant, et leurs voix se répondent agréablement aux premier et deuxième acte, lorsqu’Adina accepte la proposition de mariage de Belcore pour narguer Nemorino, puis lorsqu’elle revient sur sa décision et déclare à ce dernier son amour le jour de son mariage avec le premier.
La soprano Lisette Oropesa est en passe de devenir « la petite fiancée d’Amérique » pour le public de l’Opéra de Paris. Expression affectueuse suscitée par son charme juvénile, son jeu pétillant et le bonheur manifeste avec lequel elle exerce son art. Mais qui ne doit pas masquer une exceptionnelle technique vocale, une homogénéité remarquable de la tessiture – aigu cascadant, médium gouleyant et graves qui ne s’en laisse pas compter – et une endurance de marathonienne (ce qu’elle est, au sens propre du terme, par ailleurs) puisqu’elle a enchaîné Les Huguenots et L’Élixir sans faiblir…
Ses duos avec Adina sont de véritables moments de grâce tant la voix de la soprano s’accorde idéalement avec la sienne. Lisette Oropesa accomplit là un véritable exploit : hier encore elle incarnait une éblouissante Marguerite de Valois dans Les Huguenots et ce soir elle campe une Adina piquante et mutine à souhait sans aucune trace de fatigue dans la voix si ce n’est peut-être un aigu légèrement tendu en fin de soirée, peccadille au regard d’une incarnation en tout point captivante servie par un timbre radieux et une remarquable agilité vocale.
Elle chantait encore récemment sur cette même scène la Reine Marguerite des Huguenots, et pourtant Lisette Oropesa, Adina, mais de Rossini à Pesaro cet été et maintenant dans le personnage de Donizetti, parvient à passer sans problème chaque vocalise et à ressortir de tous les ensembles par un style étincelant et une impeccable tenue de la ligne de chant. Son dernier air trouve alors toute la souplesse et l’agilité qui lui convient, jusqu’à un sublime contre-ut tenu plusieurs secondes, avant la réponse de Nemorino puis la seconde partie de l’air, aussi parfaitement gérée.
De sa très belle voix de soprano, claire mais suave, la jeune américaine Lisette Oropesa campe une pétillante Adina, à l’opposé de son rôle de Marguerite de Valois dans Les Huguenots de Meyerbeer qu’elle vient tout juste de quitter. D’une grande précision dans la justesse, puissante dans tous les registres de sa tessiture, on la voudrait pourtant plus « capricieuse » vocalement, à l'image du personnage qu'elle incarne : le jeu de scène est là, parfait, mais la voix est parfois trop sage et manque un peu de nuances. On aurait souhaité que la chanteuse s'amuse davantage, quitte à prendre quelques risques, pour nous proposer différentes facettes de son organe vocal qu’elle maîtrise parfaitement, à n’en point douter.
Los papeles principales son interpretados por la soprano Lisette Oropesa como Adina y el tenor Vittorio Grigolo como Nemorino.
Juntarles es una idea excelente, no les falta nada, parece que nacieron para interpretar juntos estos roles. Sus voces coinciden y empastan la una con la otra de una manera natural inesperadamente asombrosa.
Ella, que acaba de terminar (casi solapadas) sus representaciones de Les Huguenots brilla desde que aparece. Es una virtuosa, este papel, muy distinto al que le vimos interpretar en Les Hugonotes nos enseña que lo tiene todo. Maravillosas coloraturas, dulzura vocal y una proyección excelente y muy comedida. En el escenario es muy enérgica y no se excede nada con el rol, parece que ella es Adina en la vida real.
Le personnage d’Adina, riche et belle fermière, campé par Lisette Oropesa est pétillant à souhait. La soprano virevolte comme une elfe sur le plateau pleine de charme, de malice et fait des étincelles vocales dans le registre du belcanto.